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14 mars 2011 1 14 /03 /mars /2011 03:03

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque 
Sermon 16 ; PL 57, 561, CC Sermon 51, p. 206 (trad. Migne 1996, p. 85 rev.) 

Se nourrir de la Parole qui sort de la bouche de Dieu 

      Le Sauveur répond au diable : « Ce n'est pas de pain seulement que 
vit l'homme, mais de toute parole de Dieu ». Ce qui veut dire : « Il ne vit 
pas du pain de ce monde, ni de la nourriture matérielle dont tu t'es servi 
pour tromper Adam, le premier homme, mais de la Parole de Dieu, de son 
Verbe, qui contient l'aliment de la vie céleste ». Or, le Verbe de Dieu, 
c'est le Christ notre Seigneur, comme le dit l'évangéliste : « Au 
commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu » (Jn 
1,1).  Quiconque donc se nourrit de la parole du Christ n'a plus besoin de 
nourriture terrestre. Car celui qui se restaure avec le pain du Seigneur ne 
peut pas désirer le pain de ce monde. En effet, le Seigneur a son propre 
pain, ou plutôt le Sauveur est lui-même pain, comme il l'enseigne par ces 
paroles : « Je suis le pain descendu du ciel » (Jn 6,41). Et ce pain a fait 
dire au prophète : « Le pain fortifie le cœur de l'homme » (Ps 103,15). 

     Que m'importe le pain qu'offre le diable, alors que j'ai le pain que 
partage le Christ ? Que m'importe la nourriture qui...a fait chasser le 
premier homme du Paradis, a fait perdre à Ésaü son droit d'aînesse...(Gn 
25,29s), qui a désigné Judas Iscariote comme un traître (Jn 13,26s) ? Adam 
a perdu en effet le Paradis à cause de la nourriture, Ésaü a perdu son 
droit d'aînesse pour un plat de lentilles, et Judas a renoncé à son rang 
d'apôtre pour une bouchée : car, au moment où il a pris une bouchée, il a 
cessé d'être un apôtre pour devenir un traître... La nourriture qu'il nous 
faut prendre est celle qui ouvre la route au Sauveur, non au diable, celle 
qui transforme celui qui l'absorbe en confesseur de la foi et non en 
traître. 

      Le Seigneur a raison de dire, en ce temps de jeûne, que c'est le 
Verbe de Dieu qui nourrit, pour nous enseigner que nous ne devons pas 
passer nos jeûnes en soucis de ce monde, mais à la lecture des textes 
sacrés. En effet, celui qui se nourrit de l'Écriture oublie la faim du 
corps ; celui qui s'alimente du Verbe céleste oublie la faim. Voilà bien la 
nourriture qui alimente l'âme et apaise l'affamé...: elle confère la vie 
éternelle et éloigne de nous les pièges de la tentation du diable. Cette 
lecture des textes sacrés est vie, comme l'atteste le Seigneur :  « Les 
paroles que je vous ai dites sont esprit et vie » (Jn 6,63). 

 

      Le Sauveur répond au diable : « Ce n'est pas de pain seulement que 
vit l'homme, mais de toute parole de Dieu ». Ce qui veut dire : « Il ne vit 
pas du pain de ce monde, ni de la nourriture matérielle dont tu t'es servi 
pour tromper Adam, le premier homme, mais de la Parole de Dieu, de son 
Verbe, qui contient l'aliment de la vie céleste ». Or, le Verbe de Dieu, 
c'est le Christ notre Seigneur, comme le dit l'évangéliste : « Au 
commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu » (Jn 
1,1).  Quiconque donc se nourrit de la parole du Christ n'a plus besoin de 
nourriture terrestre. Car celui qui se restaure avec le pain du Seigneur ne 
peut pas désirer le pain de ce monde. En effet, le Seigneur a son propre 
pain, ou plutôt le Sauveur est lui-même pain, comme il l'enseigne par ces 
paroles : « Je suis le pain descendu du ciel » (Jn 6,41). Et ce pain a fait 
dire au prophète : « Le pain fortifie le cœur de l'homme » (Ps 103,15). 

     Que m'importe le pain qu'offre le diable, alors que j'ai le pain que 
partage le Christ ? Que m'importe la nourriture qui...a fait chasser le 
premier homme du Paradis, a fait perdre à Ésaü son droit d'aînesse...(Gn 
25,29s), qui a désigné Judas Iscariote comme un traître (Jn 13,26s) ? Adam 
a perdu en effet le Paradis à cause de la nourriture, Ésaü a perdu son 
droit d'aînesse pour un plat de lentilles, et Judas a renoncé à son rang 
d'apôtre pour une bouchée : car, au moment où il a pris une bouchée, il a 
cessé d'être un apôtre pour devenir un traître... La nourriture qu'il nous 
faut prendre est celle qui ouvre la route au Sauveur, non au diable, celle 
qui transforme celui qui l'absorbe en confesseur de la foi et non en 
traître. 

      Le Seigneur a raison de dire, en ce temps de jeûne, que c'est le 
Verbe de Dieu qui nourrit, pour nous enseigner que nous ne devons pas 
passer nos jeûnes en soucis de ce monde, mais à la lecture des textes 
sacrés. En effet, celui qui se nourrit de l'Écriture oublie la faim du 
corps ; celui qui s'alimente du Verbe céleste oublie la faim. Voilà bien la 
nourriture qui alimente l'âme et apaise l'affamé...: elle confère la vie 
éternelle et éloigne de nous les pièges de la tentation du diable. Cette 
lecture des textes sacrés est vie, comme l'atteste le Seigneur :  « Les 
paroles que je vous ai dites sont esprit et vie » (Jn 6,63). 

 

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Sermon 16 ; PL 57, 561, CC Sermon 51, p. 206 (trad. Migne 1996, p. 85 rev.) 

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  • : Foyer d'hospitalité: maison de priere et d 'accueil.«Ne rien vouloir et ne rien chercher d'autre, sinon, en toutes choses et par tous les moyens, une plus grande louange et gloire de Dieu Notre Seigneur» Ma vie :aimer accueillir et servir . vieillir dans l'amour voilà ma joie.
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«Ma maison ... de prière» Marc 11,17 «Ne rien vouloir et ne rien chercher d'autre, sinon, en toutes choses et par tous les moyens, une plus grande louange et gloire de Dieu» Saint Ignace de Loyola
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