Bonne fête, Marie, Notre-Dame de Fatima !
L'an dernier, le pape Benoît XVI est
allé à Fatima pour prier, disait-il, avec les nombreux pèlerins du monde « pour notre humanité affligée par des détresses et des souffrances. »
Il ajoutait : « Enfin, je suis venu à Fatima avec les
mêmes sentiments que les Bienheureux Francisco et Jacinta, et la Servante de Dieu Lucia, pour confier à la Vierge la confession intime que j'aime Jésus !... »
Le Bienheureux Jean-Paul II
connaissait les prophéties de Fatima et le sens de la souffrance de l'histoire contemporaine.
Il comprit qu'il manquait un élément pour que sa dévotion à la Saint Vierge soit totale. C'était la nécessité de verser son sang qui parlait plus haut que tout cri, qui avait un pouvoir salvateur
et engendrait l'Église. Il comprit que la souffrance du juste, comme sa prière, est nécessaire pour que les autres pécheurs ne soient pas précipités dans les abîmes de l'enfer. Il a adopté la
manière de penser et d'aimer de Marie en changeant de cœur avec elle.
Aujourd'hui, à Fatima, Dieu invite les croyants à consentir à souffrir pour les pécheurs qui suivent le chemin de la damnation. Il nous demande si nous sommes prêts à nous offrir tout entiers à cette intention, si nous sommes prêts à donner notre vie sur l'autel du sacrifice et à le laisser faire de nous ce qu'il veut pour, s'il le faut, qu'Il accepte cette offrande et en fasse un sacrifice pour les péchés du monde. C'est la voie la plus importante de Fatima : donner sa vie goutte à goutte dans ce qui s'appelle le martyre blanc... La théologie connaît cette souffrance sous le nom de « souffrance de substitution ».
Après avoir pris connaissance de la documentation de Fatima, le Pape Jean-Paul II savait que vivre la formule TOTUS TUUS exige un renoncement de soi et une lutte quotidienne pour que toute la place en lui soit donnée à Dieu. Il savait que le fait de dire OUI à Marie supposait un OUI dit à la souffrance offerte pour les pécheurs. Dans sa vie, il ne pouvait plus y avoir de place pour ses propres caprices, pour ses désirs, pour son confort. Le Papa choisit la voie de la souffrance à l'exemple de Marie